La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France, selon l’Inserm. Progressive, elle affecte les gestes les plus simples du quotidien. Néanmoins, même si les causes restent encore méconnues, la recherche donne de l’espoir dans les traitements et prises en charge.
La maladie de Parkinson : qu’est-ce que c’est ?
Selon l’Inserm, 160.000 personnes seraient traitées en France pour la maladie de Parkinson. On vous dit tout sur cette maladie.
Maladie de Parkinson : définition
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative progressive, au même titre que la maladie d’Alzheimer. Elle se caractérise par des problèmes moteurs et/ou cognitifs, qui entravent les gestes du quotidien.
Les causes de la maladie de Parkinson
Les causes sont encore inconnues et varient d’un malade à un autre. En bref, la maladie entraîne la destruction de certains neurones du cerveau et l’accumulation d’amas protéiques toxiques pour les cellules nerveuses. La cause biologique serait la diminution de la production et de la circulation du messager chimique du cerveau : la dopamine.
Quels impacts a la maladie de Parkinson sur la vie quotidienne ?
La maladie de Parkinson est la source majeure de handicap chez les personnes âgées. En effet, au fil de la maladie, les gestes du quotidien deviennent difficiles.
La maladie de Parkinson en quelques chiffres
La maladie de Parkinson touche de plus en plus de personnes. Selon l’Inserm, 25.000 nouveaux cas seraient diagnostiqués par an. Selon la nutrition.fr, 6,3 millions de personnes seraient concernées dans le monde.
Maladie de Parkinson : présentez-vous des facteurs de risques ?
La maladie de Parkinson est une maladie sporadique, c’est-à-dire qui affecte n’importe qui de façon isolée. Néanmoins, la recherche a mis en lumière des facteurs de risques.
Qui est touché par la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson survient généralement après 60 ans avec un pic entre 85 et 89 ans. La recherche constate que les hommes sont des sujets plus à risques que les femmes, tout comme les agriculteurs et les personnes vivant dans un milieu rural.
La maladie de Parkinson est-elle héréditaire ?
Bonne nouvelle : cela reste assez rare et concerne principalement les jeunes malades de moins de 45 ans. Selon l’Inserm, il existe des antécédents familiaux chez 15% des patients et une origine génétique est trouvée dans 5% des cas. À noter que certains gènes familiaux seraient responsables de causer la maladie de Parkinson, d’autres d’exposer seulement aux risques de la développer.
Et si notre environnement était un facteur de risques ?
Ont été identifiés des facteurs de risques environnementaux, comme les expositions :
- aux herbicides et pesticides (la maladie de Parkinson est une maladie professionnelle du régime agricole) ;
- à certains métaux lourds, au manganèse, au monoxyde de carbone, au sulfure de carbone…
Paradoxalement, les fumeurs ont un risque plus faible de développer la maladie de Parkinson, même s’ils ne sont pas à l’abri des autres maladies.
Symptômes et diagnostics de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson ne se diagnostique pas si facilement. Les symptômes – souvent remarqués quand la maladie est avancée – doivent être observés à la loupe.
Comment diagnostiquer la maladie de Parkinson ?
Aucun examen sanguin ou d’imagerie ne permet de valider avec certitude si vous êtes atteint ou non de la maladie de Parkinson. Le diagnostic repose sur les symptômes et l’examen clinique. Le diagnostic sera confirmé après plusieurs mois et lorsqu’une évolution est confirmée par le traitement.
Quels sont les symptômes de la maladie de Parkinson ?
Les symptômes principaux de la maladie de Parkinson sont souvent d’ordre moteur. À savoir que vous restez asymptomatiques jusqu’à ce que 50 à 70% des neurones soient détruits.
Les symptômes caractéristiques sont :
- une akinésie (difficulté d’initiation du mouvement) accompagnée d’une bradykinésie (lenteur du mouvement) et / ou une hypokinésie (pauvreté du mouvement) ;
- une hypertonie, soit une raideur des muscles ;
- des tremblements des membres même au repos ;
- des troubles posturaux et de l’équilibre ;
- une perte des mouvements automatiques ;
- des problèmes d’élocution ;
- une modification de l’écriture.
D’autres symptômes peuvent survenir comme :
- des problèmes de sommeil : réveils nocturnes, assoupissement, insomnies…
- une perte d’odorat ;
- des douleurs ;
- une constipation ou des troubles digestifs et de la vessie ;
- des troubles de l’humeur : dépression, anxiété, perte de motivation
- des troubles cognitifs ;
- des problèmes de déglutition…
Phase on/off : tout sur l’évolution de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est une maladie progressive qui évolue dans le temps :
- la phase précoce est une atteinte unilatérale sans handicap apparent ;
- la phase dite “compliquée” est une atteinte bilatérale sans perte d’autonomie ;
- la phase dite “tardive” est une perte d’autonomie souvent en chaise roulante ou alité.
L’effet on-off est caractéristique de la maladie de Parkinson. C’est le moment où le traitement, qui fonctionne rapidement au début avec des améliorations fonctionnelles qui se poursuivent de 5 à 7 ans en moyenne jusqu’à une dizaine d’années, doit être ajusté par le médecin :
- Les phases « Off » sont des phases difficiles avec des signes d’akinésie (blocage important, instabilité posturale, difficultés sévères à la marche, risque élevé de chutes).
- Les phases « On » sont des phases où vous êtes alerte et mobile avec des signes de dyskinésies ( mouvements anormaux).
Les traitements et avancées médicales pour ralentir la maladie de Parkinson
Le diagnostic est tombé : vous êtes atteints de la maladie de Parkinson. Même si aucun traitement ne permet d’empêcher l’apparition et l’évolution de la maladie, la recherche avance avec des traitements reconnus et d’autres plus expérimentaux.
Les traitements par médicaments
Votre cerveau manque de dopamine ? Le traitement de référence est de l’apporter par médicament. Face aux complications motrices, la lévodopa ou un autre agoniste dopaminergique comme l’apomorphine peuvent être administrés de façon continue par pompe.
Expérimentée au CHU de Lille, l’injection directe de dopamine dans le cerveau des patients a permis d’observer la quasi-disparition des mouvements involontaires et une diminution de 70% la prise de médicaments oraux.
La chirurgie : la stimulation cérébrale profonde (SCP)
Ce traitement est réservé aux patients présentant un handicap important. Le but est d’envoyer dans le cerveau des impulsions électriques destinées à restaurer le fonctionnement du réseau neuronal et supprimer les fluctuations motrices et les dyskinésies.
Les approches rééducatives et alternatives
L’apport de dopamine n’empêche pas d’autres symptômes, qui pourront être retardés par :
- la kinésithérapie ;
- la rééducation orthophonique ;
- l’ergothérapie ;
- les thérapies complémentaires : tai-chi, acupuncture, musicothérapie, massage, yoga…
La recherche pour freiner la progression de la maladie
Les chercheurs développent des traitements pour freiner la progression de la maladie avec entre autres :
- les traitements neuroprotecteurs qui limitent la diffusion aux autres zones neuronales ;
- l’apport de protéines qui favorisent le développement et le fonctionnement des cellules nerveuses au niveau du cerveau ;
- la neuroillumination avec une lumière proche de l’infrarouge pour stopper la neurodégénérescence ;
- la thérapie génique ou cellulaire ;
- la prise de certaines médicaments antidiabétiques (lixisénatide) ou antibiotiques (doxycycline) ;
- l’immunothérapie.
L’alimentation préventive
Certains aliments pourraient réduire les causes de la maladie de Parkinson, comme :
- les aliments riches en oméga-3 (poissons gras, graines de lin et de chian huiles de colza, de noix, de lin, de cameline) ;
- les aliments sources de vitamine B6 (abats, thon, saumon, volaille, pois chiches, bananes…) ;
- le café, qui a un rôle neuroprotecteur et thérapeutique en particulier chez les hommes ;
- les aliments de la famille des solanacées, comme la tomate, les poivrons, l’aubergine… ;
- les végétaux riches en flavonoïdes, présents dans certains fruits et légumes, le thé, les raisins rouges, les oignons, les baies, les pommes… ;
- le curcuma.
Certains aliments sont à éviter, comme :
- la viande rouge ;
- les céréales et produits avec du gluten ;
- les laitages ;
- les aldéhydes, présents dans l’huile de tournesol chauffée et réutilisée.
Les bons gestes préventifs
Même si les causes ne sont pas connues à 100%, quelques conseils :
Évitez les chocs cérébraux et consultez dès une contusion à la tête
Limitez l’exposition aux pesticides et produits dangereux
Pratiquez une activité sportive
Sources :
https://www.lanutrition.fr/maladie-de-parkinson-prevention-et-traitements