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Parcours PMA : définition, comment ça se passe, qui peut en bénéficier ?

La procréation médicalement assistée (PMA) aide les couples hétérosexuels, lesbiens ainsi que les femmes seules à concevoir un enfant. En France, environ 10 % des couples présentent des problèmes de fertilité. La PMA augmente leur chance de grossesse et de naissance. Le point avec nos conseillers Laprévention.fr.

Qu’est-ce que la Procréation Médicalement Assistée (PMA) ?

La PMA favorise l’obtention d’une grossesse pour toute femme désireuse d’enfanter.

Définition

La procréation médicalement assistée ou PMA désigne un ensemble de techniques médicales mises en place pour aider un couple ou une femme seule à avoir un bébé. La PMA est aussi nommée AMP, qui signifie « assistance médicale à la procréation ». C’est exactement la même chose que la PMA.

Quelles sont les différentes techniques de PMA ?

Trois principales techniques de PMA existent en France

  1. Fécondation in vitro ou FIV : FIV classique et FIV-ICSI «intracytoplasmic sperm injection» ou avec micro-injection ;
  2. Insémination artificielle ;
  3. Accueil d’embryon

En France, la gestation pour autrui (GPA) est interdite. C’est le fait pour une femme de porter un enfant qui sera remis au couple à la naissance. La GPA est communément appelée “mère porteuse”. 

Quels sont les taux de réussite de la PMA ?

La technique la plus répandue en France est la FIV, qui représente la majorité des PMA (67 %). L’insémination artificielle est aussi très fréquente. La technique la plus efficace est la FIV-ICSI. Selon la technique utilisée et le profil de la patiente, les chances de grossesse varient entre 10 et 22 % selon l’Inserm. Voici les taux de réussite par technique de PMA d’après l’Agence nationale de Biomédecine : 

  • FIV-ISCI : 22 % ;
  • FIV sans ICSI : 20 % ;
  • Accueil d’embryon : 14 % ;
  • Insémination artificielle : 10 %.

Pour améliorer ses chances de réussite, les médecins conseillent parfois quelques changements dans le mode de vie : pratiquer une activité physique régulière et modérée (surtout, pas d’excès dans l’effort), éviter de boire de l’alcool et de fumer, limiter son apport en caféine et de manière générale, mener une vie saine. 

Mieux gérer son stress quotidien et son état émotionnel aide à supporter le parcours PMA, mais le stress et la détresse émotionnelle n’affectent pas les chances de réussite selon une étude britannique. 

Qui peut bénéficier de la PMA en France ?

L’accès à la PMA est étendu depuis la loi de bioéthique de 2021.

Infertilité du couple hétérosexuel

À l’origine, la PMA était une indication médicale pour les couples en âge de procréer et présentant une infertilité pathologique médicalement constatée. L’infertilité est considérée lorsqu’un couple tente de concevoir un enfant sans succès après 12 à 24 mois de tentatives sans contraception ; un bilan de fertilité leur est proposé. La PMA était indiquée également en cas de risque de transmission d’une maladie sévère à l’enfant.

Loi de bioéthique 2021

Depuis la loi de bioéthique de 2021, promulguée le 2 août de la même année, la PMA est élargie aux couples de femmes ainsi qu’une femme seule cisgenre (genre qu’on lui a attribué à la naissance est le même que celui par lequel elle se définit). Par ailleurs, cette loi offre la possibilité aux enfants nés d’une PMA suite à un don de gamètes d’accéder aux données du donneur ou à son identité, selon le consentement qu’il a donné avant de procéder au don. 

Conditions d’accès liées à l’âge

Quel que soit le statut matrimonial ou l’orientation sexuelle, des conditions liées à l’âge existe : une femme non mariée ou au sein d’un couple peut bénéficier de la PMA jusqu’à son 45e anniversaire chez la femme. Le membre du couple qui ne portera pas l’enfant peut y avoir recours jusqu’à son 60e anniversaire.

Parcours PMA : quelles sont les étapes ?

Le parcours PMA est souvent éprouvant, rythmé par des rendez-vous médicaux.

Séries d’entretien

Le parcours PMA débute par une consultation initiale dans un centre spécialisé par une équipe médicale clinico biologique. Plusieurs entretiens médicaux ont lieu avec différents professionnels en fonction de la technique d’AMP utilisée : gynécologue, urologue, biologiste, psychologue, assistante sociale… 

Le couple dispose d’un délai de réflexion d’un mois après le dernier entretien d’information. Une demande écrite doit ensuite être faite auprès du médecin.

  • Examens médicaux chez la femme avant une PMA

Plusieurs examens médicaux sont prescrits chez la femme avant de démarrer le parcours PMA : dosages hormonaux via une prise de sang, échographie ovarienne et utérine, examens des trompes utérines (hypersalpingographie par exemple).

  • Examens médicaux chez l’homme avant une PMA

L’examen de référence chez l’homme est le spermogramme afin d’analyser la quantité et la qualité des spermatozoïdes.

En fonction du profil médical de la personne et du bilan, des examens complémentaires sont prescrits. 

Déroulement des différentes techniques de PMA

  • FIV classique

La FIV classique débute par une stimulation hormonale dont le but est de déclencher l’ovulation de plusieurs ovocytes. Le prélèvement d’ovocytes se fait sous anesthésie locale. Chaque ovocyte est placé dans une boîte en laboratoire, dans laquelle plusieurs spermatozoïdes sont déposés. Le spermatozoïde féconde ensuite naturellement l’ovocyte. Deux à trois jours après, la fécondation a lieu grâce au transfert d’un ou plusieurs embryons dans l’utérus par voie vaginale. 

  • FIV avec micro-injection

Les premières étapes de la FIV avec micro-injection sont les mêmes que pour la FIV classique. Cependant, les spermatozoïdes ne sont pas déposés dans les boîtes : les plus vigoureux sont sélectionnés, puis injectés dans chaque ovule à l’aide d’une pipette. Le transfert a lieu par voie vaginale dans le même délai que pour la FIV classique. 

La stimulation ovarienne est possible grâce à la prise de deux médicaments hormonaux afin de stimuler les ovaires et d’aider à la production des ovocytes. 

Bon à savoir : les embryons non utilisés sont congelés. Leur utilisation est possible pendant 5 ans. Sinon, il est possible d’en faire don ou de les détruire.

  • Accueil d’embryons

La demande d’embryon requiert deux conditions différentes : la stérilité du couple (les deux partenaires) ou le risque de transmettre une maladie génétique ou sévère. Le couple peut alors bénéficier d’un don d’embryon anonyme et gratuit. La demande est très supérieure au nombre de dons de gamètes, incluant les ovocytes et les spermatozoïdes. Les embryons transférés sont congelés.

  • L’insémination artificielle

L’insémination artificielle est la plus ancienne des techniques de PMA. Elle nécessite trois principales étapes : stimulation ovarienne avec injection hormonale, recueil du sperme (conjoint ou donneur) et injection des spermatozoïdes dans l’utérus au moment de l’ovulation. La fécondation est naturelle. L’insémination artificielle représente environ 37 % des techniques d’AMP utilisées.

Si le test de grossesse est négatif, la poursuite des traitements est discutée avec le médecin. Si le test est positif, le couple est suivi jusqu’à l’accouchement.

Quels sont les coûts et les remboursements liés à la PMA ?

La PMA en France est prise en charge par l’Assurance Maladie.

L’Assurance Maladie prend en charge les actes d’AMP à 100 %. Au maximum : 

  • 6 inséminations artificielles sont prises en charge ;
  • 4 cycles complets de FIV. 

Cette prise en charge de PMA est la même qu’il s’agisse d’un couple hétérosexuel, d’un couple lesbien ou d’une femme seule.

Les prix varient selon les techniques utilisées. Une FIV coûte en moyenne 4 000 €. L’insémination artificielle est moins coûteuse : environ 1 000 €. 

Parcours PMA : quelles conséquences ?

La PMA n’est pas sans conséquences physiques et psychologiques. Comment y faire face ?

Les risques et les conséquences de la PMA sont discutés avec le médecin ou l’équipe médicale. Le principal risque associé à l’AMP est la grossesse multiple. Elle augmente les risques de complications maternelles (pré-éclampsie, hypertension…) ainsi que certains risques chez le bébé (naissance prématurée, malformation…). 

D’autres conséquences peuvent survenir : 

  • Syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO) : abdomen gonflé, maux de ventre, nausées, vomissements, difficultés respiratoires ;
  • Perforation des organes voisins à la paroi vaginale (intestin) en cas de ponction d’ovocytes ;
  • Grossesse extra-utérine ;
  • Malformation fœtale.

Le parcours PMA est souvent long, difficile et ponctué d’émotions fortes. L’impact psychologique sur le couple est parfois une épreuve. Dans le cadre d’une PMA, un accompagnement spécifique peut être proposé et il est important de se sentir soutenu dans ce magnifique projet de vie. Outre le suivi psychologique, il est important de garder le moral et de s’exercer à la patience. Il faut alors ne pas s’oublier et s’offrir des moments de détente, rien que pour soi, en plus de trouver du soutien auprès des bonnes personnes.

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