Discipline encore méconnue, l’hypnose regroupe plusieurs champs d’action et différentes approches comme celle ericksonienne. En fonction de la « réceptivité » de chacun, l’hypnose permet de modifier les comportements et donc soigner les maux du quotidien comme le stress, l’addiction ou encore l’appétit. En agissant sur l’inconscient, l’hypnose modifie les habitudes ancrées dans notre quotidien et permet d’être en meilleur accord avec notre esprit et donc notre corps. Alors, quelle est la relation entre l’hypnose et la santé mentale voire physique ? Comment se déroule une séance et vers qui se tourner pour la réaliser ? Ce parcours de soins est-il pris en charge ?
Comment l’hypnose peut-elle aider notre santé ?
La relation entre santé physique et mentale est étroite, ce pourquoi l’hypnose agit à la fois sur l’esprit et sur le corps. Voyons quels leviers du subconscient sont actionnés en état d’hypnose.
Qu’est-ce que l’hypnose ?
L’hypnotisation, qu’elle soit thérapeutique ou non, consiste à modifier l’état de conscience d’une personne et la plonge dans un état de semi-conscience. L’individu se trouve entre le sommeil et l’éveil. Le terme « hypnose » vient par ailleurs du grec « hypnos » signifiant « sommeil ». Aussi appelée état de « transe », l’hypnose permet d’agir sur les diktats de l’esprit, la pensée et les comportements.
L’objectif est de se défaire des idées nuisibles et de les remplacer par des attraits positifs sans être vraiment « conscient ». La motivation et l’investissement du patient sont donc primordiaux dans la réussite d’une thérapie par l’hypnose.
Le rôle entre hypnose et santé mentale ou physique
En état de semi-conscience, l’hypnose favorise le lâcher-prise et permet d’agir sur l’origine des troubles comportementaux pour les éradiquer. Cette discipline permet de neutraliser les mécanismes néfastes ancrés dans notre subconscient tels que :
- le stress, la gestion des émotions
- l’appétit, la perte ou prise de poids
- le sommeil, le repos
- les phobies
- la dépression
- les addictions (comme le tabac)
Outre l’aspect psychique, l’hypnothérapie agit sur certaines pathologies comme :
- l’asthme
- l’eczéma
- les problèmes intestinaux
Les différents types d’hypnose selon les besoins : maigrir, dormir…
Plusieurs techniques d’hypnose sont recensées, et en fonction du trouble à soigner, peuvent être utilisées. Décryptons les principaux courants hypnotiques.
L’hypnose classique
Ce type d’hypnose fonctionne via les suggestions mentales directes (actions sur l’alimentation ou la consommation de drogues). La finalité est de se défaire des idées néfastes et d’en implémenter des plus justes comme l’estime de soi ou le contrôle.
L’hypnose ericksonienne
Courant établi par le psychiatre américain Milton Erickson, ce dernier facilite la psychothérapie en créant un passage entre l’état de conscience et celui d’inconscience.
L’hypnose humaniste
Elle est basée sur l’autonomie du patient, sa force d’action. Autrement dit, l’hypnothérapeute a le rôle de guide vers une optimisation des conditions du sujet.
L’hypnose spirituelle
Cette branche réfère au passé de l’individu. En d’autres termes, le consultant part à la recherche des vies antérieures du sujet.
Hypnose : par qui, comment, quel remboursement ?
En quoi consiste une séance d’hypnose et expose-t-elle à des risques pour le corps, l’esprit ou encore le portemonnaie ?
Comment se déroule une séance et comment agit-elle sur le corps ?
Que ce soit par recommandation, ou après une recherche, le professionnel contacté peut être un médecin, un thérapeute, un psychologue, ou encore un psychiatre. Chacun intervient selon sa propre méthode et en fonction des besoins du patient. En général, le premier rendez-vous est appelé « entretien » et permet d’orienter le parcours de soins selon le(s) trouble(s) à soigner. Le nombre de séances (d’environ 1h chacune) diffère d’un individu à l’autre et les résultats apparaissent, pour certains, dès la première entrevue.
Est-ce que les séances sont remboursées ?
La prise en charge financière par la Sécurité sociale est possible dans le cadre d’un parcours de soins, mais selon certaines conditions :
- la prescription des séances par un médecin généraliste (ordonnance)
- le taux de remboursement du professionnel de santé conventionné secteur 1 ou 2
Hors parcours de soins, la complémentaire santé peut néanmoins prendre en charge les séances d’hypnose. Selon les termes du contrat pour les médecines douces/médecines alternatives, la mutuelle peut rembourser une partie des frais.
Quelles sont les contre-indications ?
La pratique de l’hypnose n’est pas réglementée, il n’y a donc pas de contre-indications à proprement dit. En revanche, les personnes psychotiques doivent être suivies par des médecins spécialisés et la consommation de drogues est fortement déconseillée avant une séance. Enfin, l’état d’hypnose n’enlève en rien le contrôle du corps et des actions puisque le cerveau dispose de «sécurités» actives malgré l’état de semi-conscience.
Hypnose et méditation : quelles différences ?
Ces deux pratiques sont souvent associées alors que la méthode et les objectifs divergent. Déclinons les différences entre hypnose et méditation.
L’hypnothérapie avec un but précis et un suivi médical
Pratiquer la méditation peut se faire seul alors que l’hypnose nécessite l’intervention d’un professionnel en la matière. De plus, l’hypnothérapie est, comme son nom l’indique, un parcours de soins visant à guérir un mal/un trouble, alors que la méditation est plus un rituel bien-être au quotidien. Enfin, la méditation incite à porter son attention sur quelque chose qui émerge (sensation), contrairement à l’hypnose qui va suggérer l’apparition de nouveaux changements (suggestions).
Se tourner vers l’hypnose est avant tout un désir de changement comportemental. Dans le cas d’une volonté à modifier un état d’être et d’améliorer son quotidien et sa santé. Après une première séance d’hypnose, l’autohypnose est également possible. Cela nécessite néanmoins une bonne connaissance de soi mais aussi le fonctionnement de l’état hypnotique.