On le sait, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, mais pas uniquement sur le long terme. Les effets immédiats de l’alcool mettent aussi en risque les personnes, tant pour leur santé physique que mentale. Analysons les problèmes liés à l’alcool, les signes de dépendance et comment réduire sa consommation voire l’arrêter complètement. Nos conseillers LaPrevention.fr vous donnent les clés pour une meilleure santé puisque votre bien-être est notre priorité.
Effets immédiats liés à la consommation d’alcool sur le métabolisme
Quelles sont les répercussions immédiates de la consommation d’alcool sur le corps et l’esprit ?
L’impact de l’alcool sur le cerveau et le système nerveux central
L’alcool est une substance psychotrope qui va progressivement modifier l’état mental ainsi que le comportement de la personne. Le fonctionnement neuronal est anesthésié et les capacités du cerveau en sont altérées.
Le discernement, le jugement, l’attention et la concentration ne sont plus les mêmes. Il arrive que, sous l’emprise de l’alcool, les personnes aient des hallucinations, des crises d’anxiété voire de convulsion (épilepsie).
Sur le plan cognitif, l’orientation dans l’espace, l’équilibre, la coordination et l’élocution sont amoindris.
Les effets immédiats de l’alcool sur le système digestif
L’alcool agit sur le système digestif et provoque une irritation de l’estomac, des nausées et des vomissements. En endommageant la muqueuse de l’estomac, l’éthanol augmente la production de suc gastrique, pancréatique et intestinal.
En d’autres termes, une consommation excessive augmente les risques d’inflammation, et particulièrement pour l’œsophage (remontées acides).
Les répercussions de l’alcool sur le comportement et les relations sociales
Sous état d’ébriété, un comportement imprévisible peut se profiler. Malgré une sensation plaisante de détente, d’euphorie voire d’excitation, l’alcool a de graves répercussions.
Avec un risque accru d’accident et de violence, les effets de l’alcool sur le comportement engendrent :
- ⅓ des accidents mortels sur la route
- des pertes de mémoire
- des comas éthyliques
- une auto-agressivité (actes suicidaires)
- une hétéro-agressivité (violences conjugales et féminicides)
- des risques de rapports sexuels non protégés ou non désirés
Effets à long terme et problèmes de santé liés à la consommation d’alcool
Quelles sont les répercussions à long terme de la consommation d’alcool sur la santé physique et mentale ?
Alcool : symptômes physiques, risques et maladies
L’alcool empêche de brûler les graisses et ne permet pas aux organes ni aux hormones de fonctionner correctement. En plus d’un risque de prise de poids, des problèmes de santé liés à l’alcool peuvent aussi survenir :
- maladies du foie (cirrhose, hépatite alcoolique, stéatose, fibrose)
- modification du microbiote intestinal (réactions inflammatoires)
- risques cardiovasculaires (hypertension, cardiomyopathie, AVC)
- cancers (foie, sein, bouche, œsophage, gorge, côlon-rectum)
- maladies métaboliques (goutte, ostéoporose, hypoglycémie…)
Problèmes de santé mentale liés à la consommation d’alcool
La dépendance à l’alcool peut également engendrer des maladies du système nerveux ainsi que des troubles psychiques tels que :
- troubles de l’humeur : anxiété, dépression, irritabilité
- troubles du sommeil
- troubles psychiques : mémoire, planification, attention, prise de décision
- troubles métaboliques (encéphalopathies, carences vitaminiques)
- troubles comportementaux (addiction, tristesse, repli)
Santé sociale et bien-être altérés par l’alcool
Lorsque notre quotidien et/ou nos week-ends sont dictés par la boisson, des difficultés personnelles, professionnelles et financières se présentent. Les problèmes familiaux et relationnels vont aussi de pair. L’alcoolisme peut conduire à des bouleversements de vie et des impasses sociales comme :
- perte d’emploi, délinquance, problèmes légaux
- incapacité à remplir ses obligations
- diminution de la qualité de vie, tensions avec l’entourage
- isolement social et agressivité envers autrui
- dépenses, surendettement, mauvaise gestion
- souffrance des proches, disputes, violences physiques
Reconnaître les signes physiques et psychiques de dépendance à l’alcool
Quels sont les comportements et répercussions physiques liés à une dépendance à l’alcool ?
Reconnaître les symptômes physiques et psychologiques liés à l’alcoolisme
Parmi les troubles les plus répandus, et qui se manifestent en l’absence de consommation d’alcool, on retrouve :
- sueurs, palpitations, tremblements, agitation
- perturbations du sommeil (insomnies, fatigue…)
- troubles de la perception
- perte d’appétit, évolution de la masse pondérale
- baisse de la libido
- troubles de la personnalité
- maladies chroniques : inflammation du pancréas, troubles digestifs, etc.
Addiction à l’alcool : identifier les comportements à risque, pour soi et l’autre
- besoin accru de consommer de l’alcool, empressement et stress
- l’envie de boire toujours plus pour ressentir l’ivresse
- actes compulsifs et auto-destructeurs
- incapacité à réduire et contrôler sa consommation d’alcool
- maintien de la consommation malgré les effets négatifs qui apparaissent
- consommation solitaire, régulière et supérieure à la normale
- vitesse de consommation excessive, perte de contrôle
- priorisation de l’alcool par rapport aux autres activités
Bien-être : stratégies pour réduire voire arrêter la consommation d’alcool
Quels sont les recours efficaces pour limiter, voire stopper, sa consommation d’alcool ?
Astuces pratiques pour réduire la consommation d’alcool
L’alcool est régi par les codes sociaux. Se retrouver autour d’un verre est usuel et synonyme de convivialité. Si l’on ne boit pas, il est même possible d’être mal perçu. C’est un cercle vicieux. Pour limiter sa consommation d’alcool, voici quelques conseils :
- fixez à l’avance le nombre de verres d’alcool que vous allez boire
- boire lentement
- alterner avec des boissons non alcoolisées
- penser à manger et boire de l’eau régulièrement
- se limiter à maximum 10 verres d’alcool par semaine
- consacrer minimum deux jours hebdomadaires sans alcool
- commencer à boire le plus tard possible dans la journée
- ne pas participer aux “tournées” et “défis” autour de l’alcool
- préparer des apéritifs sans alcool
- ne pas boire seul
- ne pas ritualiser la consommation d’alcool
- se rappeler que l’alcool provoque plus de stress qu’il n’en apaise
Techniques de gestion du stress et des émotions
Recommandé pour tout à chacun, le sport est bon pour la santé. L’activité physique aide à penser à autre chose quand on éprouve un manque en période de sevrage. Elle permet aussi de libérer les tensions, le stress accumulé pour retrouver son entièreté.
N.B. Les disciplines douces comme le yoga voire la méditation aident aussi à se relaxer, à s’apaiser.
En plus de la dépense physique (et psychique), le fait de participer à des activités sociales sans alcool offre de nouvelles possibilités. Rencontrer et partager, être entouré, et s’évader au sein :
- d’un club (jeux, parole, lecture…)
- d’ateliers créatifs (arts plastiques, DIY, cuisine…)
- d’une association sportive
- d’évènements culturels (théâtre, cinéma, danse…)
Ressources et soutien disponibles pour arrêter sa consommation d’alcool
Le médecin traitant reste l’interlocuteur à privilégier dans un parcours de soins. Mais n’oubliez pas, l’alcoolisme n’est que la pointe émergée de l’iceberg, et peut révéler un mal-être plus profond.
En plus d’un traitement médicamenteux pour soulager les symptômes et les rechutes, un suivi psychologique est fortement recommandé. L’important est d’éradiquer la source du déséquilibre comportemental.
Si besoin, un dispositif de soin en addictologie peut aussi être proposé. Avec une approche multidisciplinaire, et la possibilité d’être hospitalisé de jour et/ou de nuit, le patient est entouré.
Enfin, plusieurs organismes apportent également un soutien aux personnes souhaitant limiter ou arrêter leur consommation comme :
N.B. Pour les proches, l’association Al-Anon/Alateen Groupes Familiaux réunit les parents/amis dans le but de résoudre leurs problèmes communs.
La consommation d’alcool a des effets immédiats et à long terme significatifs sur la santé physique, mentale et sociale. Comprendre ces derniers et reconnaître les signes de dépendance sont essentiels pour maintenir une bonne qualité de vie. Adopter des stratégies pour réduire ou arrêter la consommation d’alcool peut améliorer la santé globale et le bien-être.