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Décrypter les étiquettes des produits alimentaires

Savoir déchiffrer les étiquettes des produits alimentaires peut se révéler être un vrai défi, d’autant qu’il est important de savoir au préalable les informations que l’on cherche et celles qui sont pertinentes. C’est pourquoi nos conseillers Prevention.fr vous guident afin de mieux vous sensibiliser aux informations nutritionnelles dans le but de mieux consommer.

Comment lire les étiquettes des produits alimentaires ?

Certaines mentions doivent obligatoirement figurer sur les étiquettes des produits alimentaires pour offrir une information en toute transparence et surtout légalement encadrée au consommateur.

Des règles pour un choix libre et éclairé avant de consommer

En France, c’est la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui contrôle le respect des informations qui figurent sur les emballages alimentaires. C’est le règlement européen (UE) n°1169/2011, régi par le ministère de l’Économie, qui encadre l’étiquetage des produits alimentaires. 

Des règles d’étiquetage des produits alimentaires existent pour deux raisons bien précises : 

  1. Faire bénéficier au consommateur d’une information écrite en français, claire et objective ;
  2. L’étiquetage doit être “loyal et précis” afin de ne pas induire en erreur le consommateur. 

Quelles sont les mentions obligatoires que doivent fournir les étiquettes alimentaires ? 

C’est pour ces deux règles principales que certaines mentions sont obligatoires sur les produits alimentaires

  • La liste des ingrédients : elle se présente par ordre décroissant de quantité. Les premiers ingrédients annoncés sont ceux qui sont présents en plus grand pourcentage. Les additifs et les arômes doivent figurer sur l’étiquette. Depuis décembre 2014, les ingrédients susceptibles de provoquer des allergies doivent être mentionnés et mis en valeur par un caractère gras et/ou souligné. Il peut s’agir des arachides, du lait, du soja, des traces de crustacés, gluten, etc, même s’ils ne sont mentionnés que par leur « présence possible » lors de la production. 
  • La dénomination de vente : elle indique la nature précise de l’aliment contenu dans l’emballage et le traitement éventuellement subi (surgelé, déshydraté, etc.) ou son état physique actuel (en poudre, décongelé, etc.).
  • La quantité des ingrédients mis en valeur et la quantité nette du produit en volume pour un liquide et en masse pour les autres. Le poids net des denrées égouttées doit figurer également. 
  • La date limite de consommation et de durabilité minimale.
  • Les coordonnées du fabricant.
  • Le numéro de lot de fabrication.
  • Les conditions de conservation.
  • Pour certains produits alimentaires, la provenance doit également figurer sur l’emballage (comme pour les viandes bovines par exemple).

L’étiquetage nutritionnel 

Depuis décembre 2016, les caractéristiques nutritionnelles figurent obligatoirement sur les emballages des produits alimentaires. L’étiquetage nutritionnel regroupe un ensemble d’informations sous forme de tableau de valeurs. Il est obligatoire sur tous les aliments pré-emballés. Les données sont uniformisées afin de retrouver deux indications essentielles : 

  1. La mention nutritionnelle : valeurs énergétiques, matières grasses dont acides gras saturés, glucides dont les sucres, protéines et sel.
  2. L’unité de mesure correspondante (pour 100g ou 100 ml) : en kilocalorie ou en gramme. 

Etiquettes des produits alimentaires : comment faire la différence entre allégations et données marketing ? 

Il existe des indices clés sur les emballages pour reconnaître un produit alimentaire de meilleure qualité, comme les labels, les logos et les allégations soumises à autorisation. 

Les labels officiels reconnus 

Des labels et des logos officiels existent pour les produits alimentaires en France et en Europe. Ils sont la preuve que le produit est de qualité supérieure et d’origine contrôlée. Parmi eux, les plus fréquents sont : 

  • Le logo AOP pour Appellation d’Origine Contrôlée : ce logo garantit un lien fort avec son terroir, qu’il soit français ou européen (“la noix de Grenoble” ou AOP “Gorgonzola” Italie). La denrée est reconnue au niveau national.
  • Le Label Rouge : il respecte un cahier des charges strict concernant les conditions de production et de fabrication. Le Label Rouge atteste un produit alimentaire de qualité supérieure par rapport à un produit courant. 
  • Le label AB pour Agriculture Biologique : les produits alimentaires issus d’une agriculture plus durable ne sont pas soumis aux OGM, aux pesticides ou aux engrais chimiques. Les denrées labellisées AB permettent une meilleure gestion de l’agriculture, favorisant le développement de la biodiversité. 
  • Le NUTRI-SCORE : ce logo n’est pas obligatoire, il s’inscrit dans une démarche volontaire de la part des entreprises productrices. Élaboré par une équipe de spécialistes (scientifiques, nutritionnistes et médecins), il indique le score nutritionnel d’un produit alimentaire. La note attribuée oscille entre A et E, calculée en fonction des nutriments et des aliments à favoriser (A) et de ceux à limiter (E). Le NUTRI-SCORE permet de comparer les produits sur la qualité nutritionnelle qu’ils apportent au consommateur. 

Prudence sur les allégations nutritionnelles et de santé 

Savoir faire la différence entre les fausses allégations de santé sur les produits alimentaires et les allégations fiables est important. Les allégations sont des messages inscrits sur les emballages de produits industriels ou transmis lors de publicité. Elles mettent en avant un atout nutritionnel ou un bénéfice sur la santé apporté par la consommation du produit. Pourtant, les allégations nutritionnelles et de santé ne figurent jamais sur des fruits ou des légumes. Il faut donc considérer ces informations avec prudence et esprit critique. 

Bon à savoir

Il existe trois types d’allégations :

  1. Les allégations nutritionnelles : affirment ou suggèrent qu’un aliment a des atouts spécifiques en termes de nutrition (“riche en fibre”, “faible teneur en graisse”, etc.). Elles sont associées à la composition même du produit.
  2. Les allégations de santé : message portant sur le bénéfice apporté sur la santé par l’aliment (“le calcium est bon pour les os”). Certaines d’entre elles sont interdites, comme “renforce les défenses immunitaires”. Vous pourrez même apercevoir sur certains emballages des allégations “visuelles” (une silhouette mince, une plume qui évoque la légèreté, une fleur pour le côté naturel), mais attention ici également : ce ne sont que des suggestions marketing qui n’ont aucune légitimité légale.
  3. Les allégations de santé favorisant la diminution d’un risque de maladie (“réduit le risque de maladies cardiovasculaires”). Ces messages doivent être soumis à une demande d’autorisation spécifique.

Si l’ensemble de ces allégations est bel et bien soumis à des règles strictes (règlement (CE) n°1924/2006), c’est avant tout un moyen de communication à caractère commercial.  

Même si certains de ces aliments possèdent des intérêts nutritionnels pour le consommateur, il reste important de manger équilibré et de varier les repas. Aussi, il ne faut pas uniquement se fier aux messages clairement inscrits sur les packagings alimentaires. Il est tout aussi important de prêter attention à ce qui n’est pas révélé de manière aussi évidente. 

Allégations nutritionnelles : comprendre les sous-entendus 

Peut-on vraiment se fier au “light” ou au “sans sucre” ? 

Comprendre les messages clés, c’est bien, mais savoir déchiffrer les allégations les plus fréquentes est encore mieux pour votre santé. Pour cela, nous vous aidons à apprendre à lire entre les lignes des étiquettes alimentaires.

  • Le sucre
  • “Sans sucres” : le produit est très peu sucré, il contient moins de 0,5g de sucres pour 100g ou 100ml de produit.
  • “Allégé en sucres” : par rapport à un produit similaire, l’aliment contenant cette mention contient au moins 30 % de sucres en moins.
  • “Sans sucres ajoutés” : aucun sucre ou matières sucrantes n’a été ajoutée pendant le processus de fabrication du produit. 
  • Le sel
  • “À teneur réduite en sel / sodium” : par rapport à un produit équivalent, l’aliment contient au moins 25% de sel en moins. Il peut tout de même être salé, mais moins que son homologue.
  • “Pauvre en sel / sodium” : l’aliment contient au maximum 0,12g de sodium pour 100g ou 100ml de produit, ce qui représente 0,3g de sel pour 100g ou 100ml de produit).
  • “Sans sel” : le produit contient au maximum 0,005g de sodium pour 100g ou 100ml, soit une quantité estimée très faible.
  • Les matières grasses
  • “Sans matière grasse” : le produit comprend moins de 0,5g de lipides pour 100g ou 100ml. L’aliment est très peu gras.
  • “Allégé en matières grasses” : l’aliment contient au moins 30% de matières grasses en moins qu’un produit équivalent.
  • “Pauvre en matières grasses” : ne contient pas plus de 3g de lipides pour 100g ou 1,5g pour 100 ml de produit.

4 astuces pour lire rapidement et efficacement les étiquettes des produits alimentaires

Découvrez nos conseils pour lire une étiquette alimentaire rapidement quand vous faites vos courses.

Lorsque vous faites vos courses, vous n’avez pas le temps de regarder en détail chaque étiquette de chacun des produits alimentaires. Pour une lecture efficace et rapide de l’étiquetage alimentaire et mieux manger en un coup d’œil :

  1. Regardez le NUTRI-SCORE : il permet de choisir des produits de meilleure qualité nutritionnelle. Toutefois, bien que très utile, ce logo comporte quelques limites : il ne prend pas en compte les additifs, le niveau de transformation ainsi que la présence de pesticides en raison du manque de données scientifiques. 
  2. Jetez un œil à la liste d’ingrédients : plus elle est longue, plus le produit est transformé. Or, la consommation de ce type d’aliment doit être limitée. 
  3. Repérez les labels et les logos, gages de qualité supérieure et de provenance contrôlée. 
  4. Prenez garde aux allégations nutritionnelles et de santé : toujours lire une étiquette avec un esprit critique. 

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à recourir à certaines applications qui décryptent pour vous les étiquettes de produits alimentaires. Ces applis se développent et traquent les mauvaises graisses ou encore les additifs. Il suffit parfois de scanner le code-barre, comme pour Yuka, qui propose une alternative en cas de mauvaise note. Il existe aussi Open Food Facts ou encore Kwalito, en cas de régime alimentaire spécifique ou d’allergies à certains aliments. 

Maintenant que vous savez décrypter les étiquettes des produits alimentaires, saurez-vous en faire de même avec l’étiquetage des produits ménagers et cosmétiques ? 

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