Une femme a ses règles environ 500 fois dans sa vie. Pendant 2 500 jours, elle devra utiliser des protections périodiques pour absorber le flux menstruel. Alors, autant bien choisir ses protections hygiéniques.
Comment bien choisir ses protections périodiques ?
Les produits d’hygiène féminine sont nombreux. L’avantage : vous avez le choix.
Pour vous aider dans le choix de vos protections périodiques, voici les principaux critères à identifier :
- Type de flux : léger, modéré ou abondant ;
- Confort : les protections biologiques sont plus respectueuses de la zone intime d’une part, et de l’environnement ;
- Serviettes à ailettes : les ailettes permettent de maintenir la protection en plus et de ne pas tâcher sa culotte, mais le côté collant peut abîmer votre sous-vêtement (sauf sur une protection lavable) ;
- Budget : les prix des différentes protections hygiéniques sont très variables, sachant que les achats onéreux au départ sont souvent plus économiques sur le long terme.
Protection jetable VS protection lavable
L’argument fort des protections réutilisables est leur impact écologique bien supérieur à celui des protections jetables. Une femme consommera en moyenne entre 10 000 et 15 000 protections périodiques au cours de sa vie. Autant dire que les règles engendrent malgré elles des déchets pour notre planète. L’alternative saine et sûre est la serviette périodique lavable, qui existe aujourd’hui pour tous les types de flux menstruels. Sa composition est sécuritaire pour la santé intime, avec du coton doux et absorbant et des matières naturelles, ce qui réduit les risques d’irritation, d’allergies et d’infections. Les serviettes hygiéniques lavables sont très confortables. Le coût d’une serviette lavable sans toxine est en moyenne de 10 €. C’est un investissement très vite rentabilisé, lorsque l’on sait que le budget menstruel d’une femme s’élève à 3 000 €, somme qu’elle dépensera dans sa vie uniquement pour les serviettes hygiéniques « jetables »…
Quelles alternatives à la serviette hygiénique ?
Les tampons avec ou sans applicateur sont des protections internes idéales en cas de flux abondant. Le tampon est à changer toutes les 3 heures pour éviter le syndrome du choc toxique, et à jeter à la poubelle. Le tampon augmente les risques d’irritation, de sécheresse vaginale et de démangeaisons. Mais il est par exemple très pratique si l’on veut se baigner pendant la période des règles.
Le syndrome de choc toxique est aussi l’un des risques principaux lors d’un mésusage de la coupe menstruelle ou cup, une méthode interne permettant de récolter le sang des règles. Sa mise en place et son retrait nécessitent un temps d’entraînement. L’avantage de la cup est l’absence de substance toxique dans sa composition.
Enfin la culotte menstruelle est le produit le plus récent sur le marché. Elle offre jusqu’à 12 heures de protection. Elle est cependant moins discrète que la serviette hygiénique lavable. A noter : il existe désormais une version de culotte de maillot de bain menstruelle, parfaite pour se baigner.
Les bonnes pratiques pour utiliser les protections périodiques sans danger
Connaître le bon usage des protections périodiques limite les risques pour la santé.
Les règles d’utilisation des produits d’hygiène féminine
Pour limiter les risques pour votre santé, vos conseillers Laprévention vous ont concocté une série de recommandations de bonnes pratiques d’usage des serviettes périodiques.
- Notre premier conseil est de respecter les mesures d’hygiène de base, comme le lavage des mains avant et après chaque changement de protection.
- Veillez à choisir une protection périodique adaptée à votre flux menstruel. Choisissez le bon pouvoir absorbant. Vous devrez peut-être en essayer plusieurs avant de trouver la bonne protection.
La nuit, privilégiez les protections externes, comme les serviettes hygiéniques sans toxines réutilisables, les culottes lavables ou les protections jetables. Éviter la cup ou le tampon.
Le jour, changez votre tampon toutes les 3 heures, votre coupe menstruelle toutes les 4 à 6 heures et votre serviette hygiénique toutes les 2 à 4 heures en fonction de votre flux menstruel. Il ne faut jamais garder une protection périodique pendant plus de 6 heures d’affilée, surtout les protections internes, car une utilisation prolongée augmente les risques de syndrome de choc toxique.
Le syndrome du choc toxique, un syndrome rare mais potentiellement mortel
Le syndrome du choc toxique est causé par la prolifération d’une bactérie de la famille des staphylocoques dorés, naturellement présente dans le vagin de 1 % des femmes. Lors de l’usage prolongé d’une cup ou d’un tampon, les bactéries prolifèrent. Elles sécrètent une toxine qui se répand dans l’organisme par le sang, provoquant un choc toxique.
Les protections externes n’ont, pour l’heure, jamais été responsables du syndrome de choc toxique.
Substances toxiques dans les protections périodiques : des composants culottés !
Certains composants utilisés pour la fabrication des serviettes hygiéniques et des tampons sont incriminés.
Une enquête de l’Anses a révélé en 2017 a révélé la présence de substances très controversées pour la région intime des femmes, présentant potentiellement un risque sanitaire :
- Pesticides qui contaminent les matières premières ;
- Chlore et dioxine de chlore pour blanchir les protections : cancérogènes, puissants perturbateurs endocriniens ;
- Phtalates : perturbateurs endocriniens ;
- Substances parfumantes allergisantes.
En résumé, les substances toxiques entrant dans la composition des serviettes hygiéniques augmentent les risques d’irritation de la vulve, d’infection, d’ulcération et de prurit (démangeaisons), sans oublier les problèmes plus sévères comme les déséquilibres hormonaux.
Il est préférable de se procurer des serviettes hygiéniques sans toxine, biologiques, avec une composition « propre » pour la santé et l’environnement.
Le décret du 1er avril 2024 rend d’ailleurs obligatoire l’affichage sur l’emballage et/ou dans la notice, de la composition des protections hygiéniques afin de mieux informer et protéger les consommatrices.
Enfin, sachez que les protections périodiques sont gratuites depuis le 27 décembre 2023 :
- Pour les bénéficiaires de la protection complémentaire santé solidaire (C2S) : à hauteur de 100 % ;
- Pour les femmes de moins de 26 ans : à hauteur de 60 %. Les 40 % restants peuvent être pris en charge par votre complémentaire santé.
Pour profiter de la gratuité de ces produits, il suffit de se rendre en pharmacie.
