- Publicité -
M comme Mutuelle
AccueilSanté au quotidienNutritionCarence en fer chez l’enfant : symptômes, risques, prévention

Carence en fer chez l’enfant : symptômes, risques, prévention

La carence en fer concerne encore 20 à 30 % des enfants au cours des trois premières années de vie en France, d’après l’Assurance Maladie. Nos conseillers Laprévention vous aident à comprendre le rôle du fer, les symptômes d’une anémie à repérer ainsi que les moyens de prévention de la carence en fer chez l’enfant.

Rôle du fer dans le sang : pourquoi est-il si important chez l’enfant ?

Le fer est un oligo-élément clé dans l’organisme d’un enfant. 

Le fer pour oxygéner notre sang

Les oligo-éléments sont des minéraux intervenant dans de nombreuses réactions biochimiques du corps humain. Le fer est le principal constituant de l’hémoglobine, une protéine qui assure le transport de l’oxygène dans le sang. Son rôle est donc fondamental pour alimenter les cellules de l’organisme. Le fer participe à la synthèse de l’ADN et des neurotransmetteurs au niveau du cerveau. Il est donc indispensable à la croissance cérébrale de l’enfant. Il participe au bon fonctionnement de son système immunitaire et à la résistance aux infections, notamment celles de la sphère ORL, courantes chez les enfants.

Nos besoins en fer par âge

Deux types de fer existent : le fer héminique et le fer non héminique. Le fer héminique ou fer ferreux se trouve essentiellement dans les produits d’origine animale. Le fer non héminique ou fer ferrique se trouve plutôt dans les aliments d’origine végétale. La principale différence entre les deux est que le fer ferreux est mieux assimilé par l’organisme que le fer ferrique ; ce qui signifie que l’absorption du fer héminique est supérieure à celle du fer non héminique. 

Les références nutritionnelles pour la population (RNP) en fer évoluent en fonction de l’âge. Elles sont calculées pour couvrir les besoins, en mg par jour (mg/j), selon l’ANSES : 

  • L’apport satisfaisant (AS) pour un nourrisson de moins de 6 mois : 0,3 ;
  • Nourrisson de plus de 6 mois : 11 ;
  • Enfant de 1 à 2 ans : 5 ;
  • Enfant de 3 à 6 ans : 4 ;
  • Enfant de 7 à 11 ans 6 ;
  • Enfant de 12 à 17 ans : 11.

Le fer n’est pas synthétisé par l’organisme : les besoins en fer chez l’enfant doivent donc être couverts par un apport nutritionnel suffisant, assuré par l’alimentation et éventuellement une supplémentation en fer. En cas d’apports insuffisants, l’enfant peut développer des symptômes de la carence en fer avec ou sans anémie.

Comment savoir si son enfant manque de fer : symptômes et conséquences

Le médecin évalue les symptômes et pose le diagnostic au moyen d’une prise de sang. 

Deux types de carence en fer existent : 

  • Carence en fer avec anémie : associé à un déficit en hémoglobines ;
  • Carence en fer sans anémie.

Les symptômes physiques sont similaires chez l’enfant, que ce soit une carence en fer avec ou sans anémie : 

  • Fatigue ;
  • Pâleur du teint ;
  • Conjonctives claires (membranes entourant l’oeil) ;
  • Être frileux ;
  • Manque d’appétit ;
  • Ongles mous, cassants.

Des symptômes cognitifs et comportementaux sont parfois associés : 

  • Irritabilité (enfant “difficile”) ;
  • Apathie ;
  • Difficultés de concentration.

Une carence en fer non traitée peut engendrer des symptômes plus graves chez l’enfant

  • Ralentissement du développement intellectuel ;
  • Retard de croissance ;
  • Affaiblissement du système immunitaire, avec infections à répétition, notamment ORL : 

En cas de carence en fer avec anémie, les symptômes sont difficiles à repérer : 

  • Tachypnée : l’enfant a tendance à s’essouffler facilement ;
  • Palpitations ;
  • Vertiges.

Chez l’enfant d’âge scolaire, la carence en fer touche la sphère cognitive

  • Troubles du langage, de mémorisation, de raisonnement ou d’apprentissage ;
  • Manque d’énergie impactant les activités du quotidien de l’enfant.

Enfin, des symptômes neurologiques sont parfois identifiés en cas de carence en fer sévère : 

Le diagnostic repose sur la consultation médicale et les examens sanguins : dosage de la ferritine, mesure de taux d’hémoglobines, hémogramme. 

Les facteurs de risque, diagnostic et traitement de la carence en fer chez les enfants

Les enfants les plus touchés en France sont ceux nés prématurément, avec un faible poids de naissance (comme les jumeaux) ou mal alimentés. 

Les principaux facteurs de risque connus de la carence en fer chez l’enfant sont la naissance prématurée et le faible poids de naissance. Elle est aussi visible en cas de régime alimentaire, lorsque les parents imposent à leur enfant par exemple un régime végétarien sans suivi médical ou lorsque leur alimentation est déséquilibrée (malnutrition). La dénutrition est une cause connue, surtout dans les pays sous-développés. Dans les pays industrialisés, une croissance rapide, des besoins accrus en fer ou des troubles de l’absorption du fer (maladie intestinale) sont des causes possibles d’un déficit en fer chez l’enfant

Le traitement de l’anémie chez l’enfant passe par des suppléments en fer, le plus souvent sous forme de sirop pendant au moins 3 mois. Des modifications alimentaires sont indispensables. 

Prévention de la carence en fer chez l’enfant

La prévention de la carence en fer commence dès la naissance.

Chez le nourrisson jusqu’à 3 ans

L’allaitement maternel est conseillé jusqu’à 6 mois, selon les recommandations de l’OMS. En cas d’impossibilité d’allaitement, le lait infantile, enrichi en fer et en vitamines, est fondamental pour garantir la bonne croissance du bébé, au moins jusqu’au 1 an de bébé. La diversification alimentaire ne fournit en effet qu’un complément en fer. Le lait de croissance est ensuite recommandé jusqu’à l’âge de 3 ans.

Chez l’enfant après 3 ans

Après la diversification alimentaire, le déjeuner et/ou le dîner doivent comprendre de la viande, du poisson ou des œufs au quotidien. Par exemple, entre 4 et 6 ans, il faut un œuf ou une portion de 50 g de viande (poulet, agneau, porc, veau, dinde, bœuf…) ou de poisson pour couvrir les besoins en fer de l’enfant. A partir de 7 ans, ces quantités sont doublées.  

N’oublions pas les sources de fer ferrique, qui sont les légumineuses, les légumes verts (épinards, brocolis, haricots verts…) et les céréales enrichies. 

Le saviez-vous ? La vitamine C améliore l’absorption du fer issu des végétaux. Les agrumes, les baies, les poivrons rouges et le persil sont particulièrement riches en vitamine C. 

N’oublions pas que des examens médicaux réguliers sont prévus dès la naissance du bébé afin de s’assurer de sa bonne croissance et de prévenir les troubles évitables, comme la carence en fer. 

M comme Mutuelle
2 MOIS OFFERTS* sur votre nouvelle mutuelle !

*voir conditions sur le site

Articles liés

Inscrivez-vous à notre newsletter

Recevez régulièrement nos derniers conseils en matière de prévention.

- Publicité -
M comme Mutuelle

Les derniers articles

Inscrivez-vous à notre newsletter

Recevez régulièrement nos derniers conseils en matière de prévention.