La France fait partie des pays où l’on consomme le plus d’alcool au monde avec le vin sur la première marche du podium des boissons achetées. Selon les données du Baromètre santé France, 10% des adultes ont un problème d’alcoolisme. Mais qu’est-ce que la dépendance à l’alcool ? Quels sont les comportements et les symptômes qui alertent sur un état de manque ? Les conséquences de l’alcoolisme sur la santé peuvent être désastreuses : alors comment soigner une addiction ? Consommation d’alcool raisonnée, risques encourus en cas d’excès, aides : le point avec nos conseillers LaPrevention.fr.
Une consommation d’alcool raisonnée : les recommandations santé
Zoom sur les impacts de l’alcool d’un point de vue santé – mentale, physique – et sur les conseils en termes de consommation.
Définition de l’alcoolisme
Que veut dire exactement « être alcoolique » ? Pour être plus précis, utilisons un terme médical : « alcoolo-dépendant ». Selon L’OMS, cette désignation est plus appropriée puisqu’elle marque la notion d’addiction, c’est à dire le fait de ne pouvoir se passer d’une substance (drogue) ou bien d’un ressenti lié à un assouvissement (sexe, jeux d’argent…).
Les différents types d’alcoolisme
On recense deux principales formes d’alcoolisme :
- l’alcoolisme aigu (surconsommation occasionnelle)
- l’alcoolisme chronique (consommation régulière importante)
A savoir : 5 sous-catégories d’alcoolisme ont également été définies par une étude du Dr. Howard B. Moss travaillant au National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism (NIAAA) : ce dernier tient compte des antécédents familiaux et de la dépendance aux autres substances.
Les normes et recommandations
Pour protéger son organisme et limiter le risque de dépendance, il est recommandé de ne pas boire plus de 2 verres par jour, d’avoir au moins 2 jours sans consommation, et de ne pas dépasser 10 verres par semaine.
L’alcool pour les seniors
Néanmoins, à plus de 65 ans, il est déconseillé de boire plus de 7 verres par semaine. Retenons donc le slogan : « Pour votre santé, l’alcool c’est maximum deux verres par jour, et pas tous les jours ».
A savoir : L’alcoomètre est un outil en ligne qui permet d’effectuer un test d’alcoolodépendance rapidement en cas de doute.
Grossesse et alcool
La consommation d’alcool pendant la grossesse est fortement déconseillée. La molécule est toxique pour le fœtus et peut entraîner diverses complications (retard de croissance, atteintes du système nerveux central, malformations…).
Alcool, addiction et dépendance : un risque pour la santé
La consommation d’alcool représente un enjeu de santé publique majeur en France, puisqu’elle est à l’origine de 49 000 décès par an. Quels sont les risques de santé liés à une surconsommation d’alcool. Et quels sont les dispositifs pour y remédier ?
Les symptômes liés à l’alcoolo-dépendance
La dépendance à toute substance de type alcool est marquée par un besoin « ressenti par le corps ». On parle principalement du syndrome de manque, ou bien de sa forme plus sévère : le Delirium tremens, durant jusqu’à 3 jours. En état de crise ou non, plusieurs réactions apparaissent chez la personne atteinte d’un mal-être lié au manque :
- sueurs, rythme cardiaque accéléré, tremblements
- insomnies, fatigue
- nausées et vomissements
- hallucinations, excitation, anxiété et crises de convulsion (épilepsie)
- perte d’appétit et amaigrissement, libido en baisse
- inflammation du pancréas, maladie du foie
Pourquoi devient-on alcoolique et dépendant ?
En raison d’un traumatisme, d’un surmenage mental, d’un trouble psychologique, … différents facteurs peuvent amener à un changement comportemental et vers une forme d’alcoolisme. Quels signes doivent interpeller ? Cette perte de contrôle vis-à-vis de l’alcool peut se traduire par :
- une consommation supérieure à la normale
- une vitesse de consommation anormale
- une régularité de consommation (journalière par exemple)
Les conséquences physiques et psychiques de l’alcoolisme
Selon les dernières données de l’INSERM, la consommation d’alcool contribue (directement ou non) à 11% des décès chez les hommes et à 4% chez les femmes en 2014. Plusieurs maladies résultent d’une consommation excessive comme :
- un cancer de l’appareil digestif (bouche, gorge, œsophage, côlon, rectum…)
- des maladies cardiovasculaires, une hypertension artérielle
- une cirrhose et une hépatite alcoolique
Outre ces pathologies, les effets de l’alcool sur le cerveau provoquent certains troubles psychiques et développent des maladies du système nerveux comme l’anxiété, la dépression, des troubles du comportement ou encore une démence précoce.
La prise en charge de l’alcoolisme
En cas d’alcoolisme, vers quel professionnel de santé se tourner ? Si besoin, quel type de traitement sera prescrit une fois la phase de déni surmontée ?
Comment soigner l’alcoolisme ?
L’objectif du traitement de l’alcoolodépendance n’est pas obligatoirement d’arriver à une abstinence totale, mais peut être de réduire la consommation.
Plusieurs médicaments comme le Nalméfène ou le Baclofène, des anxiolytiques, ainsi que des vitamines (B6 et B1) peuvent être prescrits par un médecin pour le sevrage et la consolidation de l’abstinence.
A savoir : L’arrêt brutal de l’alcool est dangereux pour le métabolisme et doit se faire, selon avis médical, par paliers.
Des structures post-cures proposent également une aide thérapeutique (groupes de parole, ateliers créatifs, sport, etc.) et aident le patient à comprendre et à sortir de son fonctionnement habituel.
Je veux soigner mon alcoolisme : vers qui me tourner ?
Le médecin traitant reste l’interlocuteur privilégié dans un parcours de soins. Les renseignements et l’aide apportés par Alcool info service peuvent également venir en complément de la thérapie.
L’alcoolisme n’est que la pointe de l’iceberg, et peut révéler un mal-être plus profond. En plus d’un traitement médicamenteux pour soulager les symptômes et les rechutes, un suivi psychologique est fortement recommandé. L’important est d’éradiquer la source du déséquilibre comportemental.
Plusieurs dispositifs et organismes apportent également un soutien aux personnes souhaitant s’en sortir comme : Alcooliques Anonymes, Alcool Assistance, Alcool écoute…
Comment aider un proche atteint d’alcoolisme ?
L’alcoolisme a des conséquences sur les relations sociales et l’entourage peut en pâtir. Pour aider (et aussi se faire aider), le dialogue et le recours aux services de santé sont les meilleurs moyens. Infantiliser ou faire culpabiliser quelqu’un atteint d’alcoolisme n’est pas une solution. L’important est de soutenir la personne dans sa démarche et de l’encourager à se rétablir. Prenons soin de nos proches et notamment des enfants vis-à-vis de l’alcool.
La consommation excessive d’alcool est dangereuse pour la santé.
Il est important de prendre des mesures pour réduire sa consommation et de rechercher de l’aide si nécessaire. Cultivons nos petits plaisirs, mais restons maîtres de nos désirs ! Nos conseillers LaPrevention.fr vous informent pour vous permettre de prendre les bonnes décisions face aux situations de dépendance et vous orienter vers un parcours de soins approprié afin d’y remédier.